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MentionslĂ©gales. Ăditeur : La forme de la sociĂ©tĂ© CinĂ© Sorbonne Ă©dite le site www.lafilmotheque.fr. CinĂ© Sorbonne est une SARL au capital de 76 224,50 euros, immatriculĂ©e au registre du commerce et des sociĂ©tĂ©s sous le numĂ©ro 392 396 339, APE : 921 G, N° de TVA intracommunautaire : FR 36 392 396 339, joignable Ă infos@lafilmotheque.fr.
SĂ©ance ConfĂ©rence/ 1914-2014 les rĂ©sistances Ă la guerre, dâhier Ă aujourdâhui Un film de Stanley Kubrick USA, 1h28, 1957, sortie en France 1975, VOSTF avec Kirk Douglas En 1916, durant la PremiĂšre Guerre mondiale, le gĂ©nĂ©ral français Broulard ordonne au gĂ©nĂ©ral Mireau de lancer une offensive suicidaire contre une position allemande imprenable, surnommĂ©e âLa fourmiliĂšreâ. Au moment de lâattaque, les soldats tombent par dizaines et leurs compagnons, Ă©puisĂ©s, refusent dâavancer⊠Sous la pression des associations dâAnciens Combattants, le film ne fut pas diffusĂ© durant dix sept ans en France La sĂ©ance sera suivie dâune discussion animĂ©e par Christian Renoux, MaĂźtre de confĂ©rences en histoire moderne Ă lâuniversitĂ© dâOrlĂ©ans. Jeudi 18 septembre Ă 19h30 Dans le cadre de la quinzaine de la non-violence du 21 septembre au 2 octobre 2014 Un Ă©vĂ©nement organisĂ© par le MAN OrlĂ©ans et les Amis du Monde diplomatique, Ă lâoccasion du centenaire de la dĂ©claration de la guerre de 1914/1918. CinĂ©ma des Carmes 7 rue des Carmes OrlĂ©ans Le 1er site dâinformation sur lâactualitĂ©. Retrouvez ici une archive du 28 fĂ©vrier 1970 sur le sujet LE FILM Censure, menaces de mort, manifestations, attentats⊠Lâhistoire du cinĂ©ma est parsemĂ©e de polĂ©miques et de dĂ©bats acharnĂ©s qui mettent rĂ©guliĂšrement Ă lâĂ©preuve la libertĂ© dâexpression et de crĂ©ation des cinĂ©astes â et pas des moindres Scorsese, Kubrick, etc.. La rĂ©sistance propre de certaines Ćuvres au temps ainsi quâaux multiples tentatives de sabordage fait sans doute partie de lâapanage des grands films. Retour sur une poignĂ©e de longs-mĂ©trages dont la sortie en salle fut hautement pĂ©rilleuse. 1 Freaks, la monstrueuse parade de Tod Browning, 1932 Aujourdâhui considĂ©rĂ© comme un pilier du 7e art, le chef-dâĆuvre de Tod Browning fut pourtant trĂšs controversĂ© lors de sa sortie. Freaks est connu pour avoir influencĂ©, entre autres, des cinĂ©astes rĂ©vĂ©rĂ©s tels que Werner Herzog, Guillermo Del Toro, Tim Burton ou encore David Lynch, avec notamment Elephant Man 1980. Le film, alors nĂ© du souhait de la MGM Metro-Goldwyn-Mayer de concurrencer les monstres dâUniversal dont le Dracula rĂ©alisĂ© quelques annĂ©es plus tĂŽt par Tod Browning, suit la vie dâun cirque itinĂ©rant et de ses monstres de foire » qui, malgrĂ© leurs difformitĂ©s, se rĂ©vĂšlent bien plus humains quâil nây paraĂźt â Hans le Lilliputien Harry Earles, les sĆurs siamoises Daisy et Violet Hilton, les femmes sans bras Frances OâConnor, Martha Morris, lâhomme-tronc Johnny Eck, etc. Tod Browning entourĂ© du casting de Freaks.©Collection Christophel Avant mĂȘme sa sortie, le film fait parler de lui sur le tournage, des employĂ©s horrifiĂ©s quittent le studio tandis que les vedettes du film se voient privĂ©es de cantine par la MGM. Lors de sa sortie aux Ătats-Unis, le film, par ailleurs violemment fustigĂ© par des groupes catholiques, est amputĂ© dâune demi-heure â il dure alors Ă peine plus dâune heure â et voit sa fin remaniĂ©e malgrĂ© la censure, Freaks dĂ©clenche un scandale retentissant aussi bien du cĂŽtĂ© de la critique que du public et le film est retirĂ© des Ă©crans un mois seulement aprĂšs sa sortie. Browning, qui selon la lĂ©gende aurait grandi dans le monde du cirque aprĂšs avoir quittĂ© sa propre famille, signe paradoxalement son ultime chef-dâĆuvre en mĂȘme temps que la fin prĂ©maturĂ©e de sa carriĂšre il ne rĂ©alisera plus que quatre longs-mĂ©trages aprĂšs cet Ă©chec cuisant. En Angleterre, le film restera interdit pendant plus de 30 ans. Ce nâest quâen 1962 que, sorti dâoutre-tombe pour ĂȘtre diffusĂ© Ă la Mostra de Venise, il sera enfin considĂ©rĂ© Ă sa juste valeur aprĂšs des annĂ©es passĂ©es dans des cinĂ©mas grindhouse oĂč Ă©taient essentiellement projetĂ©s des films dâexploitation. 2 Orange mĂ©canique de Stanley Kubrick, 1971 AdaptĂ© du roman Ă©ponyme dâAnthony Burgess 1962, Orange mĂ©canique, sorti en 1971, est certainement lâun des films les plus violents de Stanley Kubrick. Le rĂ©alisateur de 2001 lâodyssĂ©e de lâespace et Full Metal Jacket suit une bande de malfaiteurs emmenĂ©e par Alex DeLarge Malcolm McDowell, commettant une sĂ©rie de crimes abjects, parfois Ă caractĂšre sexuel, au sein dâune sociĂ©tĂ© totalitaire. LâextrĂȘme violence physique laissera place, dans la seconde partie du film, Ă la violence institutionnelle dĂ©ployĂ©e sur Alex pour rĂ©habiliter â en mĂȘme temps quâannihiler â lâindividu. ©Warner Bros. Cependant, le film de Stanley Kubrick, pourtant grand habituĂ© des polĂ©miques Les Sentiers de la gloire, Lolita ou Eyes Wide Shut, son ultime long-mĂ©trage, furent eux aussi controversĂ©s en leur temps, demeure sans doute son film le plus dĂ©rangeant. Quelque temps aprĂšs sa sortie, le film est accusĂ© dâencourager les violences et les copycat crimes, câest-Ă -dire les crimes qui auraient Ă©tĂ© directement inspirĂ©s par le film. AprĂšs avoir essuyĂ© de nombreuses menaces, Kubrick lui-mĂȘme dĂ©cide en 1974 de la dĂ©programmation du film au Royaume-Uni, oĂč Orange mĂ©canique, aprĂšs plus de 60 semaines passĂ©es Ă lâaffiche, restera interdit pendant prĂšs de 30 ans, jusquâĂ la mort du cinĂ©aste en 1999. En France, le film ne sera diffusĂ© Ă la tĂ©lĂ©vision que 25 ans aprĂšs sa sortie et en seconde partie de soirĂ©e. Preuve supplĂ©mentaire, sâil en fallait une, de lâinfluence majeure que le film a eue sur lâhistoire du cinĂ©ma, le film de Kubrick est entrĂ© Ă la bibliothĂšque du CongrĂšs des Ătats-Unis en 2020. 3 LâEmpire des sens de Nagisa Ćshima, 1976 PrĂ©sentĂ© au Festival de Cannes en 1976, LâEmpire des sens a rĂ©volutionnĂ© lâesthĂ©tique du cinĂ©ma Ă©rotique japonais et fait scandale dĂšs sa sortie. Le film de Nagisa Ćshima, inspirĂ© dâun fait divers survenu Japon des annĂ©es 1930 â Abe Sada, une servante, Ă©trangla son amant au moment de lâorgasme, avant de lâĂ©masculer â, est restĂ© cĂ©lĂšbre pour ses scĂšnes de sexe non simulĂ©es et son dialogue entre le sexe et la mort. LâEmpire des sens commençait dĂ©jĂ par contrevenir aux codes du cinĂ©ma Ă©rotique de son temps en Ă©tant entiĂšrement racontĂ© du point de vue fĂ©minin et en filmant un acte sexuel frontalement. Le film est tournĂ© au Japon, mais le projet est produit en France par Anatole Dauman. Pour Ă©chapper Ă la censure dans son pays, Ćshima doit faire dĂ©velopper les rushes du film en France. Dâabord classĂ© X dans lâHexagone, le film a obtenu une dĂ©rogation du Premier ministre de lâĂ©poque, Jacques Chirac, convaincu par de nombreux intellectuels de la dimension artistique du film. Au Japon, les autoritĂ©s sont bien moins clĂ©mentes et le film tombe irrĂ©mĂ©diablement sous le coup de la censure les scĂšnes de sexe sont coupĂ©es et son rĂ©alisateur est mĂȘme appelĂ© Ă comparaĂźtre devant le tribunal de Tokyo pour obscĂ©nitĂ© ». Durant son procĂšs, qui dure trois ans, le rĂ©alisateur dĂ©clare Si lâon considĂšre que lâobscĂ©nitĂ© existe, il faut prĂ©ciser quâelle nâexiste que dans la tĂȘte des procureurs et des policiers chargĂ©s de la poursuivre. » Pour sa ressortie au Japon en 2000, les scĂšnes de sexe ont Ă©tĂ© rĂ©intĂ©grĂ©es au long-mĂ©trage, mais les organes gĂ©nitaux furent floutĂ©s. La version intĂ©grale de LâEmpire des sens est toujours censurĂ©e au Japon. 4 La DerniĂšre Tentation du Christ de Martin Scorsese, 1988 La question de la foi â en particulier chrĂ©tienne â traverse de part en part la filmographie de Martin Scorsese. ĂlevĂ© dans une famille catholique, le jeune Martin a un temps envisagĂ© de devenir prĂȘtre avant de se consacrer finalement au septiĂšme art. Sorti en 1988, La DerniĂšre Tentation du Christ, adaptation de lâĆuvre du romancier grec NĂkos KazantzĂkis, est sans doute, avec Kundun 1997 et Silence 2017, son film qui traite le plus frontalement de cette thĂ©matique. Or, la sortie du film Ă©crit par Paul Schrader â dans lequel on trouve, entre autres, Willem Dafoe en JĂ©sus de Nazareth, Harvey Keitel en Judas ou encore David Bowie en Ponce Pilate, et Peter Gabriel Ă la bande originale â fut lâune des plus controversĂ©es et des plus virulentes de toute lâhistoire du cinĂ©ma. Avant mĂȘme sa sortie, le film de Scorsese est rejetĂ© par les autoritĂ©s religieuses et visĂ© par des vagues de manifestations, des priĂšres de nuit et autres protestations des milieux les plus conservateurs, offusquĂ©s par le caractĂšre blasphĂ©matoire du film fidĂšle au livre de KazantzĂkis. Le film est interdit de diffusion dans plusieurs pays, le cinĂ©aste reçoit des menaces de mort, rien ne va. En France, la sortie du film tourne mĂȘme Ă la catastrophe un cinĂ©ma est incendiĂ© Ă Besançon, le film est dĂ©programmĂ© de quasiment toutes les salles Ă lâexception de quelques rares cinĂ©mas encadrĂ©s par la police et, le soir du 22 octobre 1988, un groupe catholique intĂ©griste provoque lâincendie de lâEspace Saint-Michel, au cĆur du Quartier latin. Lâattentat fait 14 blessĂ©s. 5 Crash de David Cronenberg, 1996 En 1996, le rĂ©alisateur canadien David Cronenberg dĂ©frayait la chronique au Festival de Cannes avec son adaptation du roman Ă©ponyme de Ballard 1973, dans lequel des personnages en perdition et en panne de libido â pour faire court â cultivent un penchant sexuel pour les accidents de voiture et les corps mutilĂ©s. MalgrĂ© les innombrables visions dĂ©rangeantes dont les films de Cronenberg accouchent, Crash dĂ©clenche un vĂ©ritable tollĂ© lors de sa sortie. Comme le rappelle Olivier PĂšre dans un petit ouvrage consacrĂ© au film Ă lâoccasion de sa ressortie Crash â RĂȘves dâacier, Carlotta Films, 2020, les membres de lâĂ©quipe du film ont Ă©tĂ© violemment pris Ă parti lors de la traditionnelle confĂ©rence de presse cannoise Ă lâissue de la projection du film. Le film a finalement remportĂ© le Prix spĂ©cial du jury malgrĂ© les rĂ©ticences des jurĂ©s et dâune critique globalement incendiaire Francis Ford Coppola, alors prĂ©sident du jury cannois, aurait tout bonnement dĂ©testĂ© le long-mĂ©trage. Holly Hunter dans Crash version restaurĂ©e.©Carlotta Films Aujourdâhui rĂ©vĂ©rĂ© par les cinĂ©philes, le film est un Ă©chec total au box-office, avec seulement 2,6 millions de dollars rĂ©coltĂ©s sur le sol amĂ©ricain. La carriĂšre de lâacteur principal, James Spader, promise Ă un avenir Ă©tincelante il avait notamment reçu le prix dâinterprĂ©tation en 1989 pour Sexe, mensonges et vidĂ©os de Steven Soderbergh, ne redĂ©collera jamais rĂ©ellement. Dans les cinĂ©mas de la chaĂźne AMC Ătats-Unis, des gardes sont postĂ©s Ă lâentrĂ©e pour veiller Ă ce quâaucun mineur nâassiste aux projections. En Angleterre, le film est mĂȘme boycottĂ© Ă lâinitiative des journaux The Daily Mail et The Evening Standard, jugeant le long-mĂ©trage pornographique. Le chef-dâĆuvre de Cronenberg ne sortira au Royaume-Uni et aux Ătats-Unis quâen 1997. Ă lire aussi LESMISĂRABLES âą Explication de Film octobre 7, 2020 LES SENTIERS DE LA GLOIRE âą Explication de Film novembre 16, 2020 BIRDMAN âą Explication de Film novembre 20, 2020 APOCALYPSE NOW âą Explication de Film dĂ©cembre 15, 2020 LA VIE ET RIEN D'AUTRE âą Explication de Film janvier 5, 2022 Les Sentiers de la gloire Paths of Glory[1] est un film de guerre amĂ©ricain de Stanley Kubrick se dĂ©roulant pendant la PremiĂšre Guerre mondiale. Le film, en noir et blanc, sorti en 1957, est inspirĂ© du livre du mĂȘme titre de Humphrey Cobb paru en 1935. En 1992, le film est sĂ©lectionnĂ© par le National Film Registry pour ĂȘtre conservĂ© Ă la bibliothĂšque du CongrĂšs amĂ©ricain, en raison de son intĂ©rĂȘt culturel, historique ou esthĂ©tique important ». Synopsis L'action du film se dĂ©roule en 1916 en France, lors de la PremiĂšre Guerre mondiale. Ă cette pĂ©riode de la guerre, la tactique de la guerre de tranchĂ©es n'a menĂ© qu'Ă lâenlisement du conflit. Des assauts rĂ©guliers, inutiles et meurtriers, sont cependant menĂ©s par les troupes françaises et allemandes pour essayer de prendre le dessus sur l'ennemi. En faisant miroiter un avancement, le gĂ©nĂ©ral de division français Broulard incite son subordonnĂ©, lâambitieux gĂ©nĂ©ral de brigade Mireau Ă lancer un de ses rĂ©giments Ă l'assaut d'une position allemande trĂšs solide nommĂ©e la cote 110 en version française â la FourmiliĂšre Anthill » en version originale â qui se trouve au sommet d'une colline, ceci sans renforts et avec peu de prĂ©paration d'artillerie. Lors de l'assaut des soldats français, le rĂ©giment menĂ© par le colonel Dax est repoussĂ© par le feu ennemi ; subissant de lourdes pertes, il doit se replier. Mais le gĂ©nĂ©ral Mireau, observant le combat et s'apercevant qu'une partie des soldats n'a pas quittĂ© sa tranchĂ©e, ordonne de tirer au canon sur ses propres troupes, pour les forcer Ă attaquer. L'ordre, oral, est adressĂ© Ă l'officier dâartillerie français, qui refuse nĂ©anmoins d'obĂ©ir. Pour dĂ©tourner le blĂąme de l'Ă©chec de l'attaque, le gĂ©nĂ©ral Mireau traduit le rĂ©giment du colonel Dax en conseil de guerre cour martiale, pour lĂąchetĂ© devant l'ennemi », et ordonne qu'une centaine de soldats soient fusillĂ©s. Mais, quand Dax refuse, jugeant cette initiative rĂ©voltante et barbare, le gĂ©nĂ©ral Broulard fait un compromis seuls trois hommes tirĂ©s au sort, un par compagnie, seront jugĂ©s pour l'exemple. Avocat dans le civil, le colonel Dax demande l'autorisation au gĂ©nĂ©ral Broulard de dĂ©fendre les trois hommes qui sont dĂ©signĂ©s. Mais, malgrĂ© son talent et sa motivation au cours du procĂšs, celui-ci ne parvient pas Ă faire flĂ©chir les juges, pour qui la sentence ne fait aucun doute les soldats seront fusillĂ©s le lendemain. En dernier recours, le colonel Dax dĂ©cide de retrouver le gĂ©nĂ©ral Broulard pour lui apporter les preuves que le gĂ©nĂ©ral Mireau a ordonnĂ© Ă son artillerie de tirer sur ses propres troupes. Cela n'empĂȘche pas l'exĂ©cution des trois soldats, mais Broulard ordonne une enquĂȘte sur les agissements de Mireau, puis offre le commandement de la brigade Ă Dax, en croyant que celui-ci a agi par pure ambition. ĂcĆurĂ© par le cynisme de Broulard, Dax refuse cette offre d'avancement. Retournant auprĂšs de ses hommes, Dax est attirĂ© par les cris et les sifflements de soldats entassĂ©s dans un bar. Une jeune Allemande en larmes, prĂ©sentĂ©e sur une estrade, est moquĂ©e par les soldats français. Mais quand celle-ci se met Ă chanter l'air Der treue Husar, les soldats se taisent, Ă©mus par la chanson et vont mĂȘme jusqu'Ă l'accompagner en murmurant l'air, bien que la chanson soit en Allemand. Dax dĂ©cide de partir sans informer ses hommes qu'ils ont reçu l'ordre de retourner au front. Son visage se durcit alors qu'il retourne dans ses quartiers. Fiche technique Titre original Paths of Glory Titre français Les Sentiers de la gloire RĂ©alisation Stanley Kubrick ScĂ©nario Stanley Kubrick, Calder Willingham et Jim Thompson, d'aprĂšs le roman de Humphrey Cobb paru en 1935 Musique Gerald Fried Photographie Georg Krause Montage Eva Kroll Direction artistique Ludwig Reiber Production Kirk Douglas, James B. Harris et Stanley Kubrick SociĂ©tĂ© de production Bryna Productions SociĂ©tĂ© de distribution United Artists Budget 935 000 $ estimation Tournage Munich, Ă©tĂ© 1957 Pays d'origine Ătats-Unis Langue originale anglais Format noir et blanc - 1,371 Genre film de guerre DurĂ©e 88 minutes Dates de sortie Allemagne de l'Ouest 18 septembre 1957 Ătats-Unis 25 dĂ©cembre 1957 France 26 mars 1975 Distribution Kirk Douglas VF Alain Mottet le colonel Dax George Macready VF Georges Wilson le gĂ©nĂ©ral Paul Mireau Ralph Meeker VF Sylvain Joubert le caporal Philippe Paris Timothy Carey VF Jacques Balutin le soldat Maurice FĂ©rol Joe Turkel VF Pierre Trabaud le soldat Pierre Arnaud Adolphe Menjou VF Georges Riquier le gĂ©nĂ©ral Georges Broulard Wayne Morris VF Claude Brosset le lieutenant Roget Peter Capell VF Jacques ThĂ©bault le prĂ©sident de la cour martiale Richard Anderson VF Claude Giraud le commissaire du gouvernement Emile Meyer VF Raymond Loyer l'aumĂŽnier John Stein VF RenĂ© Arrieu le capitaine Rousseau Harold Benedict VF Francis Lax le capitaine Nicolas Bert Freed VF Roger Lumont le sergent chef de section Kem Dibbs VF Jacques Richard le soldat Lejeune Fred Bell VF Henri Poirier le soldat atteint d'obusite dans la tranchĂ©e Halden Hanson VF Jean Berger le mĂ©decin militaire et un soldat Jerry Hausner VF Yves Barsacq l'animateur du cabaret Christiane Kubrick Christiane Harlan, crĂ©ditĂ©e sous le nom de Susanne Christian » la chanteuse allemande Remarque le doublage français a Ă©tĂ© effectuĂ© en 1975, lors de la sortie du film dans les salles françaises. Production Inspiration Avant d'ĂȘtre retranscrit au cinĂ©ma, le livre d'Humphrey Cobb fut adaptĂ© en 1935 pour Broadway par Sidney Howard, un dramaturge et scĂ©nariste connu pour ses opinions de gauche. La piĂšce fut un Ă©chec mais Howard dĂ©clara publiquement que le roman mĂ©ritait une adaptation cinĂ©matographique. Le titre du film reprend celui du tableau homonyme peint en 1917 par le Britannique Christopher Nevinson, qui illustrait des cadavres de soldats Ă©talĂ©s dans le no man's land, ce qui valut d'ĂȘtre censurĂ© Ă l'Ă©poque[2],[3]. Tournage Le film a Ă©tĂ© en partie tournĂ© au nouveau chĂąteau de Schleissheim, en BaviĂšre. 800 policiers allemands ont Ă©tĂ© employĂ©s pour jouer les soldats français[4]. Musique La chanson interprĂ©tĂ©e par la jeune Allemande Ă la fin du film est Der treue Husar littĂ©ralement le fidĂšle hussard », adaptĂ©e en France par Francis Lemarque sous le titre Marjolaine. Contexte historique Vue du monument FusillĂ©s pour l'exemple, Ă Suippes 2007. Les Sentiers de la gloire s'inspire de plusieurs faits rĂ©els. Pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, environ 2 500 soldats français ont Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă mort par les conseils de guerre, dont un peu plus de 600 furent rĂ©ellement fusillĂ©s pour l'exemple » par l'armĂ©e pour des motifs divers abandon de poste, mutilations volontaires, refus d'obĂ©issanceâŠ, les autres ayant vu leur peine commuĂ©e en travaux forcĂ©s. Le rĂ©alisateur Stanley Kubrick s'appuie principalement sur l'affaire des caporaux de Souain oĂč le gĂ©nĂ©ral RĂ©veilhac aurait fait tirer sur l'un de ses propres rĂ©giments le 336e rĂ©giment d'infanterie dont les hommes refusaient de sortir des tranchĂ©es lors d'un assaut suicidaire contre une colline occupĂ©e par les Allemands, avant de faire exĂ©cuter quatre caporaux le 17 mars 1915. Ces soldats trois originaires de la Manche ThĂ©ophile Maupas, Louis Lefoulon, Louis Girard ; et un d'Ille-et-Vilaine Lucien Lechat seront rĂ©habilitĂ©s en 1934 grĂące Ă l'action de la femme de ThĂ©ophile Maupas, l'institutrice Blanche Maupas. Un monument est d'ailleurs toujours visible Ă Sartilly Manche commĂ©morant leur rĂ©habilitation, ainsi qu'Ă Suippes Marne. Au dĂ©but de la guerre de 1914-1918, la justice militaire Ă©tait devenue une justice d'exception depuis des dĂ©crets d'aoĂ»t et septembre 1914 le sursis, le recours en rĂ©vision, les circonstances attĂ©nuantes et le droit de grĂące Ă©taient supprimĂ©s. L'Ă©pisode du soldat sur une civiĂšre qu'on ranime pour le fusiller s'inspire lui d'un autre cas, celui du sous-lieutenant Jean-Julien-Marius Chapelant exĂ©cutĂ© le 11 octobre 1914 aprĂšs une parodie de procĂšs. Gravement blessĂ© aux jambes depuis plusieurs jours, incapable de tenir debout, Ă©puisĂ© moralement et physiquement, le sous-lieutenant Chapelant avait alors Ă©tĂ© ficelĂ© sur son brancard et celui-ci posĂ© le long d'un arbre pour qu'on pĂ»t le fusiller. InhumĂ© au bois des Loges dans une fosse commune, seul son nom figure au cimetiĂšre d'Ampuis oĂč il est nĂ©. Sa tombe vide a Ă©tĂ© honorĂ©e par l'Union des MutilĂ©s et Anciens Combattants qui y ont apposĂ© une plaque de marbre portant l'inscription Les anciens combattants Ă leur frĂšre d'armes Jean Julien Marius Chapelant, martyr des cours martiales ». Jean Julien Marius Chapelant a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© » et reconnu mort pour la France » par le ministre dĂ©lĂ©guĂ© aux anciens combattants Kader Arif le 31 octobre 2012 et ce geste a Ă©tĂ© officialisĂ© Ă lâoccasion des cĂ©rĂ©monies du Jour du Souvenir 11 novembre de la mĂȘme annĂ©e[5]. Accueil Sortie en salles et censure Le film est projetĂ© en Allemagne Ă Munich le 18 septembre 1957[6]. Le film fait scandale en France et en Belgique. Face Ă la pression et aux menaces de reprĂ©sailles d'associations d'anciens combattants français et belges, le gouvernement français, alors plongĂ© dans les remous de la guerre d'AlgĂ©rie, proteste auprĂšs de la United Artists ; par ailleurs, le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres français insiste auprĂšs de la Belgique pour que le film soit dĂ©programmĂ©[7]. La carriĂšre europĂ©enne du film sâinterrompt lors de sa projection en avant-premiĂšre Ă Bruxelles en Belgique, oĂč plusieurs journalistes progressistes et de nombreux reprĂ©sentants de l'armĂ©e française font le dĂ©placement[2]. Romain Gary, alors consul de France Ă Los Angeles, Ă©crit une lettre outrĂ©e au gouvernement français[pourquoi ?][2]. Devant l'ampleur du mouvement contestataire, les producteurs du film dĂ©cident, dans un acte d'auto-censure, de ne pas le distribuer en France et ne demandent pas de visa d'exploitation au ministre chargĂ© du cinĂ©ma français. Les autoritĂ©s françaises font Ă©galement pression pour que le film soit aussi censurĂ© dans toute l'Europe. Ainsi, Ă la suite des pressions exercĂ©es par la France, le Conseil fĂ©dĂ©ral suisse dĂ©cide de la censure du film qui sera effective jusqu'en 1970. Celui-ci est Ă©galement retirĂ© de la Berlinale et des bases de l'armĂ©e amĂ©ricaine en Europe[2],[8],[9]. L'universitaire SĂ©verine Graff relĂšve que l'enjeu du dĂ©bat n'est jamais de savoir si la reprĂ©sentation de Kubrick est fidĂšle ou non au sort rĂ©servĂ© aux fusillĂ©s pour lâexemple en 1916. La question est de savoir si le film est antimilitariste, si la reprĂ©sentation sĂ©vĂšre des officiers supĂ©rieurs français pourrait nuire au rĂŽle de la France dans cette pĂ©riode de dĂ©colonisation et si Kubrick pointe dĂ©libĂ©rĂ©ment la France afin de dĂ©noncer l'attitude de l'armĂ©e en AlgĂ©rie 1957 marque bien sĂ»r la bataille d'Alger et la rĂ©vĂ©lation des tortures commises par les parachutistes français en AlgĂ©rie ; 1958 voit la sortie de [l'ouvrage] La Question d'Henri Alleg et le retour de De Gaulle au pouvoir[2]. » Face Ă la censure, Stanley Kubrick Ă©crit une lettre publiĂ©e dans le mensuel L'Express en mars 1959, dans laquelle, selon le rĂ©sumĂ© de l'historien du cinĂ©ma Laurent VĂ©ray, il se dĂ©fend d'avoir voulu critiquer directement la France et ses soldats, insistant sur le fait que son scĂ©nario aurait pu avoir pour cadre n'importe quelle guerre »[2]. Selon l'universitaire SĂ©verine Graff Si sa lettre Ă L'Express adopte un ton outrĂ© face Ă la censure française, il est pourtant vraisemblable de penser que Kubrick avait non seulement conscience que la censure allait s'impliquer mais que le jeune rĂ©alisateur, Ă peine trentenaire, a sciemment fait fructifier cette interdiction pour vendre aux Ătats-Unis son film comme une [sic] objet sulfureux, quitte Ă renoncer aux entrĂ©es françaises. Dâailleurs, la bande-annonce originale insĂšre des rĂ©fĂ©rences Ă la polĂ©mique et Ă lâaudace du projet »[2]. Ce n'est que dix-huit ans plus tard, en 1975, que le film est finalement projetĂ© en France[10]. Accueil critique Les Sentiers de la gloire est perçu comme une critique directe de l'armĂ©e française, par la cruautĂ© des scĂšnes finales et la satire violente des Ă©tats-majors français.[rĂ©f. souhaitĂ©e] Il reçoit plusieurs rĂ©compenses, dont le prix Chevalier de la Barre dĂ©cernĂ© lors du Festival de Cannes[Lequel ?], ce prix Ă©tant destinĂ© Ă rĂ©compenser annuellement une Ćuvre cinĂ©matographique qui exaltait lâesprit de tolĂ©rance et de fraternitĂ© humaine ou dĂ©nonçait lâintolĂ©rance et lâinjustice de quelque origine quâelles soient ».[rĂ©f. souhaitĂ©e] Box-office Analyse De prime abord, Les Sentiers de la gloire est un film antimilitariste qui dĂ©nonce les comportements de la haute hiĂ©rarchie militaire, ainsi que l'animalisation des soldats, considĂ©rĂ©s comme de simples pions et dont l'Ă©tat autant physique que psychologique est exĂ©crable. Le film met par ailleurs en Ă©vidence la rĂ©sistance dĂ©sespĂ©rĂ©e d'un homme, le colonel Dax. Ă la diffĂ©rence du film de guerre classique, l'affrontement n'est pas entre deux camps ennemis mais entre les officiers gĂ©nĂ©raux et les soldats d'un mĂȘme camp, les uns jouant leur promotion, les autres leur vie. D'ailleurs, on ne voit pas d'Allemands, car le film dĂ©nonce en partie la guerre mais surtout la relation entre haut gradĂ©s et soldats. Ce thĂšme sera repris dans les films Les Hommes contre 1970, Un long dimanche de fiançailles 2004, Joyeux NoĂ«l 2005 ou bien encore dans le tĂ©lĂ©film Le Pantalon 1997. Le film britannique Pour l'exemple 1964 traite du mĂȘme sujet dans l'armĂ©e britannique. En termes de rĂ©alisation, le film innove dans la reprĂ©sentation de la guerre en situant la camĂ©ra, et donc les spectateurs et spectatrices, sur le no man's land lors de l'assaut Par cette sĂ©quence, Kubrick revendique un traitement extrĂȘmement rĂ©aliste, voire documentarisant, de la guerre. Un aspect mis en Ă©vidence par l'affiche du film, dont la phrase dâaccroche It explodes in the no-manâs land no picture ever dared cross before » promet au spectateur dâaccĂ©der Ă des zones de conflits quâaucune image nâavait osĂ© filmer »[2]. Stanley Kubrick innove Ă©galement par le fait de se servir de la Grande Guerre pour porter un discours de contestation sur le prĂ©sent, ouvrant ainsi la voie Ă de nombreuses expressions artistiques contestataires telles que la chanson de Georges Brassens La Guerre de 14-18 Ă©crite en 1961 ou les films Pour l'exemple de Joseph Losey 1964 ou Johnny s'en va-t-en guerre de Dalton Trumbo 1970[2]. Autour du film Le dĂ©roulement du procĂšs devant la cour martiale est d'inspiration anglo-saxonne, plutĂŽt que française. Par exemple, il n'y a jamais d' objection » en France pendant un procĂšs. Le numĂ©ro du rĂ©giment d'infanterie 701e » n'a pas existĂ© l'armĂ©e française n'a jamais comptĂ© plus de 418 rĂ©giments d'infanterie pendant ce conflit. Dans le film, les ordres PrĂ©sentez⊠Armes ! » et les claquements de talons au garde-Ă -vous des soldats français sont erronĂ©s ; ils sont ceux de leurs adversaires de l'armĂ©e allemande. Les casques Adrian des poilus mĂ©langent ceux de 1915 et ceux de 1926. Les fusils ne sont Ă©galement pas tous d'Ă©poque. Stanley Kubrick rencontre sa femme Christiane Harlan sur le tournage. Notes et rĂ©fĂ©rences â Le film reprend le titre du roman de Humphrey Cobb dont il en est l'adaptation. Mais son titre est aussi une citation du poĂšme de Thomas Gray, ĂlĂ©gie Ă©crite dans un cimetiĂšre de campagne, qui a donnĂ© ensuite son titre Ă un tableau emblĂ©matique de la PremiĂšre Guerre mondiale peint par Christopher Nevinson. â a b c d e f g h et i SĂ©verine Graff, Les Sentiers de la gloire. Une censure dâĂtat contre un film francophobe » ? », sur 2020-2021 consultĂ© le 26 dĂ©cembre 2021. â Titre qui est lui-mĂȘme issu d'une citation du poĂšme ĂlĂ©gie Ă©crite dans un cimetiĂšre de campagne 1751 Ă©crit par Thomas Gray 1716-1771 The paths of glory lead but to the grave ». â Duncan 2003, p. 52. â Un fusillĂ© pour l'exemple de 1914 dĂ©clarĂ© "mort pour la France" », sur 9 novembre 2012. â Marcello Bruno trad. de l'italien par Silvia Guzzi, prĂ©f. Roberto Lasagna, Stanley Kubrick, Rome, Gremese, coll. Grands cinĂ©astes de notre temps », 2016, 175 p. ISBN 978-88-7301-450-8, OCLC 52637234, lire en ligne, p. 211. â Comme hors-la-loi, ce film fait scandale », Le Point, no 1984 du 23 septembre 2010. â Marcello Bruno trad. de l'italien par Silvia Guzzi, prĂ©f. Roberto Lasagna, Stanley Kubrick, Rome, Gremese, coll. Grands cinĂ©astes de notre temps », 2016, 175 p. ISBN 978-88-7301-450-8, OCLC 52637234, lire en ligne, p. 11. â Duncan 2003, p. 50. â Les Sentiers de la gloire » - Fiche du Centre national de documentation pĂ©dagogique CNDP. Voir aussi Bibliographie Nicolas Offenstadt, Les fusillĂ©s de la Grande Guerre et la mĂ©moire collective 1914-1999, Paris, Odile Jacob, coll. Poches Odile Jacob », 2002, 350 p. ISBN 978-2-7381-1198-2, OCLC 422314187. pour les diffĂ©rents films traitant des fusillĂ©s Catherine Lanneau, Quand la France surveillait les Ă©crans belges la rĂ©ception en Belgique des Sentiers de la gloire de Stanley Kubrick », [email protected] Politique, culture, sociĂ©tĂ©, no 8,â mai-aoĂ»t 2009, p. 91 ISSN 1954-3670, BNF 41048329, DOI lire en ligne. Stanley Kubrick entre la France et la Suisse le film Les Sentiers de la gloire interdit », Hadrien Buclin, dans Guerres mondiales et conflits contemporains, no 253, 2014, p. 101-113. en Paul Duncan, Stanley Kubrick Visual Poet 1928-1999, Taschen, 2003, 192 p. lire en ligne. Liens externes Ressources relatives Ă l'audiovisuel CinĂ©-Ressources CinĂ©mathĂšque quĂ©bĂ©coise en AllMovie en American Film Institute en British Film Institute it en Metacritic en Movie Review Query Engine de OFDb en Rotten Tomatoes mul The Movie Database Les Sentiers de la gloire - Fiche du centre national de documentation pĂ©dagogique CNDP Notices d'autoritĂ© Fichier dâautoritĂ© international virtuel BibliothĂšque nationale de France donnĂ©es SystĂšme universitaire de documentation BibliothĂšque du CongrĂšs Gemeinsame Normdatei BibliothĂšque nationale dâEspagne BibliothĂšque nationale de Catalogne WorldCat Stanley Kubrick Courts mĂ©trages Day of the Fight 1951 Flying Padre 1951 The Seafarers 1953 Longs mĂ©trages Fear and Desire 1953 Le Baiser du tueur 1955 L'Ultime Razzia 1956 Les Sentiers de la gloire 1957 Spartacus 1960 Lolita 1962 Docteur Folamour 1964 2001, l'OdyssĂ©e de l'espace 1968 Orange mĂ©canique 1971 Barry Lyndon 1975 Shining 1980 Full Metal Jacket 1987 Eyes Wide Shut 1999 Articles liĂ©s Drame et Ombres RĂ©fĂ©rences culturelles Ă Orange mĂ©canique RĂ©fĂ©rences culturelles Ă 2001, l'OdyssĂ©e de l'espace Appelez-moi Kubrick 2005 Documentaires sur Kubrick Stanley Kubrick Une vie en image 2001 Kubrick par Kubrick 2020 Soldats fusillĂ©s pour lâexemple FusillĂ©s cĂ©lĂšbres Jean-Julien Chapelant LĂ©onard Leymarie Lucien Bersot Caporaux de Souain FusillĂ©s de Flirey FrĂ©dĂ©ric Henri Wolff Joseph Dauphin Camille Chemin et Ădouard Pillet Martyrs de VingrĂ© Eddie Slovik EugĂšne Bouret Marcel Loiseau Les mutineries Mutineries de 1917 Mutinerie des soldats russes Ă La Courtine Monuments commĂ©moratifs Monuments aux morts pacifistes Shot at Dawn Memorial Monument aux morts de Saint-Martin-d'EstrĂ©aux Films Les Sentiers de la gloire Pour l'exemple Un long dimanche de fiançailles Les Hommes contre FusillĂ©s pour l'exemple Le Pantalon Chansons La Butte rouge Le DĂ©serteur La Chanson de Craonne Non, non, plus de combats Give Peace a Chance Mutins de 1917 Livres Les DamnĂ©s de la Guerre Un long dimanche de fiançailles Les Hommes contre Antimilitarisme et antimilitaristes Concepts Militarisme Insoumission Objection de conscience DĂ©sertion Anationalisme DĂ©militarisation Anarchisme non-violent Pacifisme ĂlĂ©ments historiques SoulĂšvement du 18 mars 1871 Carnet B 1886 CongrĂšs antimilitariste d'Amsterdam 1904 CongrĂšs anarchiste international d'Amsterdam 1907 DĂ©sertion pendant la PremiĂšre Guerre mondiale DĂ©serteur au cours de la PremiĂšre Guerre mondiale en France Manifeste des Seize 1916 Mutineries de 1917 Milices confĂ©dĂ©rales 1936 Manifeste des 121 1960 Lutte du Larzac 1971 Antimilitaristes BarthĂ©lemy de Ligt Georges Yvetot Jean Van Lierde Louis Lecoin Pierre-Valentin Berthier Ferdinand Domela Nieuwenhuis Emma Goldman Julia Bertrand May Picqueray Manuel DevaldĂšs Maurice Laisant Lou Marin Aguigui Mouna Han Ryner GĂ©rard Leretour Nicolas Walter LĂ©o FerrĂ© Georges Brassens Tayfun GönĂŒl Cabu Mouvements antimilitaristes Ligue des antipatriotes 1886 Ligue antimilitariste 1902 Association internationale antimilitariste 1904 FĂ©dĂ©ration communiste anarchiste 1912 Internationale des rĂ©sistantes Ă la guerre 1921 Union pacifiste de France 1961 Groupe d'action et de rĂ©sistance Ă la militarisation 1967 Refuznik IsraĂ«l 1979 Groupe pour une Suisse sans armĂ©e 1982 Vigiles pour la paix 2014 Ćuvres antimilitaristes Le Patriotisme et le gouvernement, LĂ©on TolstoĂŻ 1900 Sur lâimportance du refus du service militaire, LĂ©on TolstoĂŻ 1905 Gloire au 17e, MontĂ©hus 1907 La Chanson de Craonne, anonyme 1915 Non, non, plus de combats, anonyme 1917 Les Aventures du brave soldat Ć vejk, Jaroslav HaĆĄek 1921-1923 Monument aux morts de Gentioux 1922 Lettre aux conscrits, Laurent Tailhade 1928 Les DamnĂ©s de la Guerre, Roger Monclin 1934 Johnny s'en va-t-en guerre, Dalton Trumbo 1939 L'Ăquarrissage pour tous, Boris Vian 1946 Paroles, Jacques PrĂ©vert 1946 Le DĂ©serteur, Boris Vian 1954 Les Sentiers de la gloire, Stanley Kubrick 1957 Gaston Lagaffe, AndrĂ© Franquin 1957 Parachutiste, Maxime Le Forestier 1972 Mourir pour des idĂ©es, Georges Brassens 1972 Army Dreamers, Kate Bush 1980 Le Pantalon, Yves Boisset 1997 Presse antimilitariste Le Libertaire 1895 L'Assiette au beurre 1901 La Guerre sociale 1906 Les Hommes du jour 1908 L'IdĂ©e libre 1911 Ce qu'il faut dire 1916 War Commentary 1939 Charlie Hebdo 1970 Le RĂ©fractaire 1974 Voir aussi Antiguerre Soldats fusillĂ©s pour l'exemple Anarchisme RĂ©sumĂ©du document. Les sentiers de la gloire est un film amĂ©ricain en noir-et-blanc rĂ©alisĂ© par Stanley Kubrick, tirĂ© du roman de Humphrey Cobb paru en 1935, et sorti aux Etats-Unis en 1957. Films sur la PremiĂšre Guerre mondiale » expliquĂ© aux enfants par Vikidia, lâencyclopĂ©die junior Aller Ă navigation, rechercher Affiche du film Ă l'Ouest, rien de nouveau 1930. Cet article prĂ©sente une liste de films ayant pour sujet, la vie des soldats et des civils pendant la PremiĂšre Guerre mondiale. Films sur la PremiĂšre Guerre mondiale[modifier modifier le wikicode] Liste non exhaustive Charlot soldat 1918, film muet burlesque de Charlie Chaplin, montrant en particulier la vie des soldats dans les tranchĂ©es ; CĆurs du monde wp 1918, film amĂ©ricain muet de David W. Griffith, tournĂ© en France ; de vraies images de bataille sont incorporĂ©es dans l'histoire de fiction ; J'accuse film, 1919 wp 1919, film français muet d'Abel Gance ; nouvelle version sonore en 1938 Quatre de l'Infanterie wp 1930, film allemand de Georg Wilhelm Pabst interdit par les nazis en 1933 Ă l'ouest, rien de nouveau wp 1930, film amĂ©ricain de Lewis Milestone d'aprĂšs le roman d'Erich Maria Remarque Les Croix de bois wp 1931, film français de Raymond Bernard d'aprĂšs le roman de Roland DorgelĂšs L'Adieu aux armes wp 1932, film amĂ©ricain de Frank Borzage d'aprĂšs le roman d'Ernest Hemingway. Une autre adaptation, sous le mĂȘme titre en 1957 par Charles Vidor et John Huston. Salonique, nid d'espions wp 1936, film français de Georg Wilhelm Pabst Ă©galement connu sous le titre Mademoiselle docteur, l'histoire d'une espionne allemande pendant la PremiĂšre Guerre mondiale ; La Grande illusion wp 1937, film français de Jean Renoir ; la captivitĂ© puis l'Ă©vasion de deux soldats français prisonniers en Allemagne ; Les Sentiers de la gloire wp 1957, film amĂ©ricain de Stanley Kubrick La Grande Guerre wp 1959, film italien de Mario Monicelli Les Hommes contre wp 1970, film italo-yougoslave de Francesco Rosi. Les rĂ©actions des soldats face aux opĂ©rations inutiles et meurtriĂšres organisĂ©es par le haut-commandement. Johnny s'en va-t-en guerre wp 1971, film amĂ©ricain de Dalton Trumbo d'aprĂšs le roman du mĂȘme auteur La Vie et rien d'autre wp 1988, film français de Bertrand Tavernier, film sur l'identification, aprĂšs la guerre, des soldats disparus Le Pantalon wp 1997, film français d'Yves Boisset, l'histoire vraie d'un soldat fusillĂ© pour l'exemple. La Chambre des officiers wp 2001, film français de François Dupeyron. Film sur les gueules cassĂ©es. Comment accepter sa mutilation et la faire accepter aux autres ? Un long dimanche de fiançailles wp 2004, film français de Jean-Pierre Jeunet Les Fragments d'Antonin wp 2006, film de Gabriel Le Bomin Charlot soldat 1918. Une scĂšne du film Les Sentiers de la gloire 1957. ScĂšne finale de La Grande Guerre 1958. LesSentiers de la Gloire (« Paths of Glory ») Film amĂ©ricain de Stanley Kubrick tournĂ© en 1957 Sorti en 1958 DurĂ©e : 86 min Noir et Blanc BasĂ© sur un roman d'Humphrey Cobb « The Paths of Glory » Le rĂ©alisateur (film director) : Stanley Kubrick est nĂ© Ă NYC en 1928 et mort en GB en 1999. TrĂšs tĂŽt passionnĂ© par la photographie, il s'oriente ensuite vers le cinĂ©ma. Dans sa Paths of Glory En 1916, durant la PremiĂšre Guerre mondiale, le gĂ©nĂ©ral français Broulard ordonne au gĂ©nĂ©ral Mireau de lancer une offensive suicidaire contre une position allemande imprenable, surnommĂ©e âLa fourmiliĂšreâ. Au moment de lâattaque, les soldats tombent par dizaines et leurs compagnons, Ă©puisĂ©s, refusent dâavancer⊠Ce film sâinspire de faits rĂ©els qui ont eu lieu lors de la PremiĂšre Guerre mondiale. A lâĂ©poque, des soldats français pouvaient ĂȘtre condamnĂ©s Ă mort par un conseil de guerre pour des motifs divers comme lâauto-mutilation, lâabandon de poste, etc. Sâensuivirent des scandales comme lâaffaire des caporaux de Souain pendant lesquels lâarmĂ©e française a abusĂ© de cette pratique suite Ă lâingĂ©rence et les erreurs dâun gĂ©nĂ©ral. Les Sentiers de la Gloire sâinspire notamment de cette affaire. Le portrait qui y est fait de lâarmĂ©e française, notamment de sa haute hiĂ©rarchie, est dĂ©vastateur. Ceci vaudra au film dâĂȘtre auto-censurĂ© en France suite Ă de forts mouvements contestataires. Il faudra 18 ans pour quâil puisse finalement sortir⊠Stanley Kubrick prend clairement parti et dĂ©nonce avec cruautĂ© une injustice proprement scandaleuse. Si câest une charge contre la hiĂ©rarchie, il ne fustige pas pour autant lâensemble de lâarmĂ©e. A propos des soldats, il dira mĂȘme Le soldat est fascinant parce que toutes les circonstances qui lâentourent sont chargĂ©es dâune sorte dâhystĂ©rie. MalgrĂ© toute son horreur, la guerre est le drame Ă lâĂ©tat pur car elle est une des rares situations oĂč des hommes peuvent se lever et parler pour les principes quâils pensent leurs. Le criminel et le soldat ont au moins cette vertu dâĂȘtre pour ou contre quelque chose dans un monde oĂč tant de gens ont appris Ă accepter une grise nullitĂ©, Ă affecter une gamme mensongĂšre de pose afin quâon les juge normaux⊠Il est difficile de dire qui est pris dans la plus vaste conspiration le criminel, le soldat ou nous. » Stanley Kubrick, The New York Times magazine, 12 octobre 1958. Sortie fin 1957 entre autres aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en RFA. . 99 399 324 368 159 293 267 315