LEPOST POETIQUE DE TIMOTHY ADES Voici encore notre ami le poÚte-traducteur britannique Timothy AdÚs Le 8 juin 2020 est le 75e anniversaire de la mort de ROBERT DESNOS, victime du typhus au camp de Terezin/Theresienstadt. Il avait soulagé nombre de déportés en leur faisant partager ses clairvoyances imaginaires. Il avait connu

Ce cƓur qui haĂŻssait la guerre voilĂ  qu'il bat pour le combat et la bataille! Ce cƓur qui ne battait qu'au rythme des marĂ©es, Ă  celui des saisons, Ă  celui des heures du jour et de la nuit, VoilĂ  qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines un sang brĂ»lant de salpĂȘtre et de haine Et qu'il mĂšne un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent Et qu'il n'est pas possible que ce bruit ne se rĂ©pande pas dans la ville et la campagne Comme le son d'une cloche appelant Ă  l'Ă©meute et au combat. Écoutez, je l'entends qui me revient renvoyĂ© par les Ă©chos. Mais non, c'est le bruit d'autres cƓurs, de millions d'autres cƓurs battant comme le mien Ă  travers la France. Us battent au mĂȘme rythme pour la mĂȘme besogne tous ces coeurs, Leur bruit est celui de la mer Ă  l'assaut des falaises Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un mĂȘme mot d'ordre RĂ©volte contre Hider et mort Ă  ses partisans ! Pourtant ce cƓur haĂŻssait la guerre et battait au rythme des saisons, Mais un seul mot LibertĂ© a suffi Ă  rĂ©veiller les vieilles colĂšres Et des millions de Français se prĂ©parent dans l'ombre Ă  la besogne que l'aube proche leur imposera. Car ces cƓurs qui haĂŻssaient la guerre battaient pour la libertĂ© au rythme mĂȘme des saisons et des marĂ©es, du jour et de la nuit. Robert Desnos Guerre

Documentsrelatifs. Étude du poĂšme Ce coeur qui haĂŻssait la guerre de Robert Desnos. Ce coeur qui haĂŻssait la guerre voilĂ  qu'il bat pour le combat et la bataille ! Ce coeur qui ne battait qu'au rythme des marĂ©es,. 4 Pages ‱ 1754 Vues. Commentaire sur le poĂšme A la mystĂ©rieuse: j'ai tant rĂȘvĂ© de toi de Robert Desnos

Ce cƓur qui haĂŻssait la guerre voilĂ  qu’il bat pour le combat et la bataille ! Ce cƓur qui ne battait qu’au rythme des marĂ©es, Ă  celui des saisons, Ă  celui des heures du jour et de la nuit, VoilĂ  qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un sang brĂ»lant de salpĂȘtre et de haine. Et qu’il mĂšne un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent Et qu’il n’est pas possible que ce bruit ne se rĂ©pande pas dans la ville et la campagne Comme le son d’une cloche appelant Ă  l’émeute et au combat. Écoutez, je l’entends qui me revient renvoyĂ© par les Ă©chos. Mais non, c’est le bruit d’autres cƓurs, de millions d’autres cƓurs battant comme le mien Ă  travers la France. Ils battent au mĂȘme rythme pour la mĂȘme besogne tous ces cƓurs, Leur bruit est celui de la mer Ă  l’assaut des falaises Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un mĂȘme mot d’ordre RĂ©volte contre Hitler et mort Ă  ses partisans ! Pourtant ce cƓur haĂŻssait la guerre et battait au rythme des saisons, Mais un seul mot LibertĂ© a suffi Ă  rĂ©veiller les vieilles colĂšres Et des millions de Français se prĂ©parent dans l’ombre Ă  la besogne que l’aube proche leur imposera. Car ces cƓurs qui haĂŻssaient la guerre battaient pour la libertĂ© au rythme mĂȘme des saisons et des marĂ©es, du jour et de la nuit. Voter pour ce poĂšme!

CecƓur qui haĂŻssait la guerre, Robert Desnos : texte. 2 octobre 2014 . Par AmĂ©lie Vioux. Ce coeur qui haĂŻssait la guerre, Robert Desnos : analyse. 20 juillet 2014. 25 commentaires . Par AmĂ©lie Vioux. Si c’est un homme, Primo Levi : fiche de lecture. 17 aoĂ»t 2021. Commenter. Par AmĂ©lie Vioux. Les 13 mouvements littĂ©raires Ă  connaĂźtre pour le bac de

Auteurs français â–ș XXe siĂšcle â–ș vous ĂȘtes iciAuteurs françaisRobert Desnos1900 – 1945Sommaire La jeunesse parisienne Les premiers Ă©crits d’aprĂšs-guerre Le SurrĂ©alisme est Ă  l’ordre du jour et Desnos est son prophĂšte » Une poĂ©sie influencĂ©e par les deux sƓurs parallĂšles du ciel et de l’OcĂ©an » Une exclusion dĂ©terminante Desnos rĂ©sistant Ce cƓur qui haĂŻssait la guerre
 » Bibliographie Citations choisies Robert Desnos, nĂ© le 4 juillet 1900 Ă  Paris et mort du typhus le 8 juin 1945, est Ă©crivain et poĂšte jeunesse parisienneNĂ© le 4 juillet 1900 dans le XIĂšme arrondissement de Paris, Robert Desnos a grandi dans la capitale et il est Ă©levĂ© dans un milieu petit-bourgeois. Les charmes pittoresques du quartier populaire des Halles, dans lequel s’installa quelque temps sa famille, marquent profondĂ©ment la mĂ©moire du futur poĂšte, nourrie d’images insolites et chatoyantes enseignes de magasins, articles et marchands insolites, couvertures et supplĂ©ments des journaux illustrĂ©s. À l’école, Robert Desnos s’ennuie. Il se plonge dans des lectures en marge de l’école et lit les Ɠuvres de Victor Hugo ou de Charles Baudelaire en parallĂšle avec les romans policiers d’Émile Gaboriau ou les romans-feuilletons d’EugĂšne Sue. Le jeune Robert Desnos s’intĂ©resse en effet Ă  la culture populaire les hĂ©ros des feuilletons littĂ©raires Nick Carter ; FantĂŽmas ; Buffalo Bill ou les Ă©vĂšnements qui dĂ©fraient la chronique de ce dĂ©but de siĂšcle la bande Ă  Bonnot » retiennent particuliĂšrement son attention. L’imagerie moderne et la littĂ©rature qui imprĂšgnent le monde imaginaire de son enfance l’incitent Ă  mettre fin Ă  ses Ă©tudes aprĂšs l’obtention de son brevet Ă©lĂ©mentaire en 1916. Refusant de poursuivre une carriĂšre dans le commerce, Ă  laquelle le destine son pĂšre, il ambitionne de devenir poĂšte. Quittant le foyer familial dĂšs l’ñge de seize ans, il travaille alors comme commis dans une droguerie et se forge une solide culture autodidacte qu’il assume Je ne suis pas philosophe, je ne suis pas mĂ©taphysicien
 Et j’aime le vin pur ».Les premiers Ă©crits d’aprĂšs-guerreC’est Ă  partir de 1918, dans la revue Ă  tendance socialiste, La Tribune des jeunes, qu’il commence Ă  publier ses premiers poĂšmes et Ă  frĂ©quenter des anti-conformistes. Peu Ă  peu introduit dans les milieux littĂ©raires d’avant-garde, il se lie d’amitiĂ© avec le journaliste Henri Jeanson, la militante anarchiste Rirette MaĂźtrejean ou bien encore l’écrivain Armand Salacrou. L’annĂ©e 1919 est marquĂ©e par la publication de ses poĂšmes Prospectus, Le fard des Argonautes et L’ode Ă  Coco dans la revue avant-gardiste Le Trait d’union. La mĂȘme annĂ©e, il devient secrĂ©taire du journaliste Jean de Bonnefon puis responsable de sa maison d’édition. GrĂące au soutien du poĂšte Louis de Gonzague Frick, il a accĂšs Ă  diverses revues Lutetia, Dits modernes. C’est Ă  cette Ă©poque qu’il rencontre Benjamin PĂ©ret et Roger Vitrac. Il dĂ©couvre aussi le mouvement Dada, courant de contestation culturelle alors en plein essor, qui prĂŽne la remise en cause ludique de toutes les conventions idĂ©ologiques et politiques. Mais en 1920, le service militaire interrompt pour deux ans ses rencontres insolites. À son retour Ă  Paris en 1922, le mouvement Dada s’essouffle et AndrĂ© Breton, l’initiateur du mouvement surrĂ©aliste, lance une nouvelle aventure en publiant LĂąchez tout dansla revue LittĂ©rature. C’est par l’intermĂ©diaire de Benjamin PĂ©ret que Robert Desnos rencontre AndrĂ© Breton et s’intĂšgre au groupe de la revue LittĂ©rature, dont font partie Louis Aragon, Paul Éluard ou RenĂ© Crevel. Le SurrĂ©alisme est Ă  l’ordre du jour et Desnos est son prophĂšte »Cette affirmation d’AndrĂ© Breton, publiĂ©e dans le Journal littĂ©raire en 1924, de en dit long sur l’éclatante participation de Desnos aux expĂ©rimentations du groupe surrĂ©aliste. Celui-ci s’impose en effet par son exceptionnelle facultĂ© Ă  expĂ©rimenter les limites du langage Ă  travers l’écriture automatique, les sommeils hypnotiques, les rĂ©cits de rĂȘves ou de fantasmes. Ces expĂ©riences sont autant d’occasions pour lui d’explorer, selon sa propre formule, les espaces du sommeil ». Lors des sĂ©ances de sommeil organisĂ©es par les membres du groupe surrĂ©aliste, Desnos rĂ©pond aux questions des assistants, esquisse des dessins, amorce des poĂšmes. De fait, AndrĂ© Breton le prĂ©sente comme celui qui parle surrĂ©aliste Ă  volontĂ© » dans le Manifeste du surrĂ©alisme 1924. ParallĂšlement Ă  ces expĂ©riences insolites, Desnos prend part aux diverses manifestations du groupe il signe les dĂ©clarations et Ă©crit rĂ©guliĂšrement dans la cĂ©lĂšbre revue La RĂ©volution surrĂ©aliste. Pour vivre, il travaille comme comptable des publications mĂ©dicales de la Librairie BaillĂšre, courtier de publicitĂ© pour un annuaire industriel ou caissier du journal Paris-Soir. Son premier recueil narratif, Deuil pour deuil, paraĂźt en 1924. À partir de 1925, grĂące Ă  ses amitiĂ©s dans le milieu du journalisme, il devient journaliste Ă  Paris-Soir, puis aux journaux Le Soir et Paris-Matinal. Ces derniĂšres activitĂ©s journalistiques ainsi que la rĂ©daction de chroniques cinĂ©matographiques et de scĂ©narios de cinĂ©ma le rendent moins assidu aux rĂ©unions surrĂ©alistes. En 1927, alors que Breton, Aragon, Éluard et PĂ©ret dĂ©fendent leur engagement politique au parti communiste, Desnos soutient que l’activitĂ© du groupe est incompatible avec une action militante Ă  ce parti. Ce premier dĂ©saccord prĂ©sage la rupture progressive avec le groupe poĂ©sie influencĂ©e par les deux sƓurs parallĂšles du ciel et de l’OcĂ©an »Cette formule extraite du poĂšme Siramour illustre l’importance majeure de deux rencontres fĂ©minines dans la vie de Desnos. Au dĂ©but des annĂ©es 1920, il tombe profondĂ©ment amoureux de la chanteuse de music-hall Yvonne George, qu’il reprĂ©sente Ă  travers le symbole poĂ©tique de l’étoile. Son ami ThĂ©odore Fraenkel rend compte de l’envers malheureux de cette passion inspiratrice Son amour pour Yvonne George fut violent, douloureux, inlassablement attentif. Il ne fut jamais partagĂ© ». De ce dĂ©sespoir amoureux naissent les poĂšmes Á la mystĂ©rieuse puis L’étoile de mer. Ce dernier sert de motif Ă  un court mĂ©trage rĂ©alisĂ© par Man Ray en 1928. La publication de La LibertĂ© ou l’amour en 1927 provoque un scandale et entraĂźne un procĂšs le tribunal correctionnel de la Seine supprime l’épisode licencieux du Club des buveurs de la mort prĂ©maturĂ©e d’Yvonne George en 1930, Desnos gagne le cƓur de Lucie Badoud, surnommĂ©e Youki par le peintre japonais Foujita dont elle fut la maĂźtresse et la muse. Youki Foujita trouve sa figuration poĂ©tique dans l’image de la sirĂšne Ă  laquelle rĂ©pond celle de l’hippocampe pour le poĂšte. Le poĂšme Siramour marque ce renouveau dans la vie amoureuse de Desnos, qui passe symboliquement de l’amour d’une Ă©toile – figure intangible et disparue – Ă  celui d’une sirĂšne vivante et charnelle. Il Ă©crit pour Youki des poĂšmes-chansons recueillis dans Le livre des secrets et Les nuits blanches. Mais la vie du couple est matĂ©riellement difficile pour subsister, Desnos fait de la gĂ©rance d’immeubles, Ă©crit pour l’Agence LittĂ©raire Internationale et fait quelques confĂ©rences Ă  exclusion dĂ©terminanteLes poĂšmes influencĂ©s par la culture populaire que Robert Desnos Ă©crit Ă  la fin des annĂ©es 1920 ainsi que son activitĂ© journalistique sont vivement attaquĂ©s par AndrĂ© Breton. Les liens tendus avec le groupe surrĂ©aliste se rompent dĂ©finitivement en 1930, peu aprĂšs la publication du Second Manifeste du surrĂ©alisme dans lequel Breton reproche Ă  Desnos sa grande complaisance envers soi-mĂȘme ». Cette annĂ©e-lĂ , Desnos publie l’ensemble de ses poĂšmes publiĂ©s en revue de 1919 Ă  1929 dans le recueil Corps et biens. GrĂące Ă  Paul Deharme, avec qui il rĂ©alise l’émission de radio Ă  succĂšs, La grande complainte de Fantomas, Desnos s’engage dans une carriĂšre radiophonique et dĂ©laisse petit Ă  petit la presse Ă©crite. Cette activitĂ© le passionne au point de vouloir Ă©riger une culture et un art radiophoniques. Il se consacre parallĂšlement Ă  la musique en Ă©crivant des chansons de variĂ©tĂ©, des lyrics de films et des cantates ainsi qu’au cinĂ©ma en rĂ©digeant des projets de films, des commentaires de documentaires cinĂ©matographiques et des rĂ©sistant Ce cƓur qui haĂŻssait la guerre
 »AlarmĂ© par la montĂ©e du fascisme en Europe, son engagement politique ne cesse de croĂźtre dans les annĂ©es 1930. C’est ainsi qu’il adhĂšre au Front populaire et aux mouvements d’intellectuels antifascistes, comme l’Association des Ă©crivains et artistes rĂ©volutionnaires ou le ComitĂ© de vigilance des Intellectuels antifascistes. Tout au long des annĂ©es 1930, Desnos s’engage clairement contre le fascisme et l’antisĂ©mitisme. ProfondĂ©ment marquĂ© par la guerre civile qui se joue en Espagne de 1936 en 1939, il renonce petit Ă  petit Ă  ses positions pacifistes. Selon lui, la guerre est inĂ©vitable et la France doit s’y prĂ©parer tant physiquement que moralement. Ainsi, lorsque la guerre Ă©clate le 3 septembre 1939, Desnos est mobilisĂ© et son rĂ©giment est envoyĂ© en Lorraine. MalgrĂ© la dĂ©bĂącle de juin 1940 et l’occupation de Paris, Desnos ne se dĂ©courage pas et devient rĂ©sistant. AprĂšs l’arrestation d’Henri Jeanson et malgrĂ© la censure allemande Ă  laquelle est soumis le quotidien Aujourd’hui, Desnos ruse et publie des articles de littĂ©rature qui encouragent Ă  lutter pour la libertĂ©. Les annĂ©es 1940 sont marquĂ©es par les activitĂ©s clandestines du poĂšte. DĂšs juillet 1942, il devient un membre actif du rĂ©seau Agirauquel il transmet des informations confidentielles parvenues au quotidien Aujourd’hui. ParallĂšlement, il fabrique de faux papiers pour les Juifs et les rĂ©sistants. Durant cette pĂ©riode, il publie des poĂšmes dans des revues clandestines sous son nom ou sous le masque de pseudonymes. Il rassemble ses derniers poĂšmes Ă©crits dans les recueils Fortunes et Etat de veille, publiĂ©s respectivement en 1942 et 1943. Sa lutte contre le nazisme se poursuit dans ses derniĂšres productions, comme Le MarĂ©chal Ducono, sonnet en argot attaquant PĂ©tain, ou Le Veilleur du Pont-au-Change. Le 22 fĂ©vrier 1944, il est arrĂȘtĂ© Ă  son domicile et incarcĂ©rĂ© Ă  Fresnes avant d’ĂȘtre transfĂ©rĂ© au camp de Royallieu Ă  CompiĂšgne. Au mois de juin, un groupe de cent quatre vingt cinq hommes, dont Desnos, est acheminĂ© vers le camp de Floha en Saxe. Pendant prĂšs d’un an, Desnos survit dans des conditions extrĂȘmement dures mais continue Ă  Ă©crire de nombreuses lettres Ă  Youki qui tĂ©moignent de sa rĂ©sistance. En avril 1945, il est transfĂ©rĂ© au camp de Terezin, en TchĂ©coslovaquie, oĂč il meurt du typhus le 8 juin 1945. Dans le discours prononcĂ© lors de la remise des cendres du poĂšte, Paul Éluard rend hommage au courage Ă  la fois moral et poĂ©tique de Robert Desnos Jusqu’à la mort, Desnos a luttĂ©. Tout au long de ses poĂšmes l’idĂ©e de libertĂ© court comme un feu terrible, le mot de libertĂ© claque comme un drapeau parmi les images les plus neuves, les plus violentes aussi. La poĂ©sie de Desnos, c’est la poĂ©sie du courage ».Bibliographie Rose SĂ©lavy 1922-1923 Le PĂ©lican L’Aumonyme 1923 Langage cuit 1923 Deuil pour deuil 1924 La LibertĂ© ou l’Amour 1927 Les TĂ©nĂšbres 1927 Corps et biens 1930 Sans cou 1934 Fortunes 1942 État de veille 1943 Le vin est tirĂ© 1943 Le Veilleur du pont-au-change Le Souci 1943 L’Honneur des poĂštes 1943 ContrĂ©e 1944 Le Bain avec AndromĂšde 1944 Rue de la GaitĂ© ; Voyage en Bourgogne ; PrĂ©cis de cuisine pour les jours heureux 1947, publication posthume La Complainte de FantĂŽmas 1954, publication posthume Chantefables et chantefleurs 1970, publication posthume DestinĂ©e arbitraire 1975, publication posthume Nouvelles-HĂ©brides et autres textes 1978, publication posthumeCitations choisies Vous qui n’avez pas peur de la mort essayez donc un peu l’ennui. Il ne vous servira plus Ă  rien par la suite de mourir. La LibertĂ© ou l’Amour Nul paradis n’est permis Ă  qui s’est rendu compte un jour de l’existence de l’infini. La LibertĂ© ou l’Amour Un cƓur c’est aussi un petit pois qui germera ridiculement, dans la destinĂ©e d’accompagner de façon anonyme la dĂ©pouille mortelle d’un canard sauvage, sur un plat d’argent, dans une sauce richement colorĂ©e. La LibertĂ© ou l’Amour Le parfum des dĂ©esses berce la paresse des dĂ©funts. La revue LittĂ©rature – DĂ©cembre 1922 Tout sur terre est baroque. Le bateau n’est pas plus fait pour la mer que pour le ciel. Nouvelles-HĂ©brides et autres textes Plus grande est notre fortune – Et plus sombre est notre sort. Le Bain avec AndromĂšde Les disciples de la lumiĂšre n’ont jamais inventĂ© que des tĂ©nĂšbres peu opaques. Corps et biens La surprenante mĂ©tamorphose du sommeil nous rend Ă©gaux aux dieux. Deuil pour deuil Aimable souvent est sable mouvant. Corps et biens De mĂȘme qu’en 1789 la monarchie absolue fut renversĂ©e, il faut en 1925 abattre la divinitĂ© absolue. Il y a quelque chose de plus fort que Dieu. Il faut rĂ©diger la DĂ©claration des droits de l’ñme, il faut libĂ©rer l’esprit, non pas en le soumettant Ă  la matiĂšre, mais en lui soumettant Ă  jamais la matiĂšre ! La LibertĂ© ou l’Amour→ Autres citations de Robert connexes Auteurs du XXe siĂšcle. Histoire de la France Le XXe siĂšcle. Courants littĂ©raires du XXe siĂšcle Le dadaĂŻsme, le SurrĂ©alisme, l’Existentialisme, le Nouveau roman. Exercice Le surrĂ©alisme. LumiĂšre sur
 LittĂ©rature et engagement au XXe siĂšcle. L’AcadĂ©mie française. Suggestion de livresRecherche sur le site
RobertDesnos - Ce coeur qui haĂŻssait la guerre Ce coeur qui haĂŻssait la guerre Ce coeur qui haĂŻssait la guerre voilĂ  qu'il bat pour le combat et la bataille! Ce coeur qui ne battait qu'au rythme des marĂ©es, Ă  celui des saisons, Ă  celui des heures du jour et de la nuit, VoilĂ  qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines un sang brĂ»lant de Commentaire en trois parties. DerniĂšre mise Ă  jour 16/12/2021 ‱ ProposĂ© par chewif Ă©lĂšve Texte Ă©tudiĂ© Ce coeur qui haĂŻssait la guerre voilĂ  qu'il bat pour le combat et la bataille ! Ce coeur qui ne battait qu'au rythme des marĂ©es, Ă  celui des saisons, Ă  celui des heures du jour et de la nuit, VoilĂ  qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines un sang brĂ»lant de salpĂȘtre et de haine. Et qu'il mĂšne un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent Et qu'il n'est pas possible que ce bruit ne se rĂ©pande pas dans la ville et la campagne Comme le son d'une cloche appelant Ă  l'Ă©meute et au combat. Écoutez, je l'entends qui me revient renvoyĂ© par les Ă©chos. Mais non, c'est le bruit d'autres coeurs, de millions d'autres coeurs battant comme le mien Ă  travers la France. Ils battent au mĂȘme rythme pour la mĂȘme besogne tous ces coeurs, Leur bruit est celui de la mer Ă  l'assaut des falaises Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un mĂȘme mot d'ordre RĂ©volte contre Hitler et mort Ă  ses partisans ! Pourtant ce coeur haĂŻssait la guerre et battait au rythme des saisons, Mais un seul mot LibertĂ© a suffi Ă  rĂ©veiller les vieilles colĂšres Et des millions de Francais se prĂ©parent dans l'ombre Ă  la besogne que l'aube proche leur imposera. Car ces coeurs qui haĂŻssaient la guerre battaient pour la libertĂ© au rythme mĂȘme des saisons et des marĂ©es, du jour et de la nuit. Robert Desnos, DestinĂ©e arbitraire Dans ce poĂšme Ă©crit pendant le second conflit mondial, le poĂšte Robert Desnos invite Ă  la rĂ©volte contre l'Allemagne et ceux qui la servent, au nom de la libertĂ© bafouĂ©e. La poĂ©sie se fait politique, sans renier toutefois sa vocation universelle. I. La tonalitĂ© lyrique 1. L'expression des sentiments personnels Le "cƓur" est symbolique c'est le siĂšge de la vie et des sentiments, comme le montrent l'amour "bat pour" et la haine "haĂŻssez", "mort" qu'il Ă©prouve. Nous n'apprenons qu'au septiĂšme vers qu'il s'agit de celui du poĂšte. Auparavant, il est dĂ©terminĂ© par le dĂ©monstratif "ce", comme s'il Ă©tait indĂ©pendant de sa personne. Cette distinction est destinĂ©e Ă  montrer que son cƓur inspire au poĂšte sa conduite. Physique et moral sont donc associĂ©s. On remarque le chant lexical de la physiologie "sang", "cervelle", "veines", "oreilles". Le poĂšte dĂ©crit les sensations qui l'animent, avec des jeux de sonoritĂ©s par exemple, au vers 3, allitĂ©rations en [v] et [s], en [ĂŁ] et [E]. Les anaphores initiales suggĂšrent le battement du cƓur. 2. La communion avec l'humanitĂ© Le sentiment du poĂšte est partagĂ© par d'autres hommes "les Ă©chos" v. 7, "d'autres cƓurs battant comme le mien" v. 8, rĂ©pĂ©tition de l'adjectif "mĂȘme" v. 9 deux fois, v. 11. La libertĂ© est la valeur suprĂȘme capable de rĂ©unir les hommes "un seul mot", "a suffi". Le mot est citĂ© au vers 14 avec une majuscule, et repris au vers 16. 3. La relation Ă  la nature La dĂ©fense de la libertĂ© est liĂ©e Ă  un sentiment d'appartenance au monde. Le "cƓur" prend une dimension cosmique pour battre Ă  l'unisson du "rythme des marĂ©es" v. 2 et 16, des "saisons" v. 2, 13 et 16, "du jour et de la nuit" v. 2 et 16, expressions qui apparentent la structure du poĂšme au cycle de la vie. S'ajoutent au champ lexical de la nature et du rythme "les Ă©chos" v. 7, "la mer" v. 10. II. La tonalitĂ© Ă©pique 1. Le thĂšme du combat Il est illustrĂ© par un vaste champ lexical. Au premier vers, pas moins de trois noms le dĂ©signent, donnant d'emblĂ©e au verbe "bat" une connotation guerriĂšre. Un Ă©cho sonore en [ba] produit un effet de martĂšlement. Par la suite, on relĂšve "salpĂȘtre" v. 3, "Ă©meute" et "combat" v. 6, "besogne" avec une nuance pĂ©jorative, v. 9 et 15, "RĂ©volte" associĂ© Ă  "mort", v. 12. 2. La violence Elle est d'abord perceptible par l'emballement du coeur "sang brĂ»lant" hyperbole du v. 3, "il se gonfle" v. 4, "il mĂšne un tel bruit" v. 4 inaugure une gradation ascendante du bruit qui dĂ©bouche sur l'hyperbole du vers 10. En matiĂšre de sentiments, la "haine" v. 3 et les "vieilles colĂšres" v. 14 sont mentionnĂ©es. L'irrĂ©gularitĂ© du mĂštre suggĂšre enfin cette violence. 3. La dimension collective Le hĂ©ros n'est pas un individu mais une collectivitĂ© nationale. Celle-ci s'agrĂšge autour d'un territoire, dessinĂ© par les termes "dans la ville et dans la campagne" v. 5, "cloche" v. 6, "France" v. 8, "Français" v. 15. Au vers 8, on passe du cas singulier du poĂšte Ă  l'ensemble de ses compatriotes, par une gradation. Cette gĂ©nĂ©ralisation se confirme ensuite "Tous ces cƓurs" v. 9, "tout ce sang", "millions de cervelles" v. 11, "millions de Français" v. 15. III. La StratĂ©gie d'argumentation 1. Deux thĂšses en prĂ©sence Le pacifisme est relĂ©guĂ© au passĂ© par l'imparfait, tandis que l'engagement dans la guerre s'exprime au prĂ©sent. L'identitĂ© est parfaite, au vers 16, entre "ce cƓur" et "ces cƓurs", qui ont accompli le mĂȘme parcours. L'expression "battaient pour la libertĂ©", explique pourquoi il faut surmonter sa haine de la guerre. L'imparfait, essentiel, indique qu'il n'y a pas contradiction entre les deux, ni reniement dans l'Ă©volution. 2. Des termes d'argumentation La tournure "voilĂ  que" v. 1 et 3 met en relief, Ă  des fins de dĂ©monstration. Au vers 5, la modalisation "Et qu'il n'est pas possible que" exprime l'espoir du poĂšte. On remarque aux vers 13 et 14 une structure de concession "Pourtant", "Mais", et au dernier vers un connecteur logique de cause, pour introduire le principal argument. 3. L'espoir incarnĂ© par la RĂ©sistance Tel le cƓur, le poĂšme clandestin veut inciter ses destinataires Ă  passer Ă  l'action. Le mot d'ordre s'exprime au vers 12, dans la seule phrase nominale du poĂšme. Afin de donner espoir, l'avenir est Ă©voquĂ© au vers 15, par le passage de "l'ombre" Ă  "l'aube proche". La "LibertĂ©" et les "vieilles colĂšres" renvoient Ă  l'hĂ©ritage rĂ©volutionnaire de la RĂ©publique. Conclusion Le poĂšte dĂ©nonce donc le totalitarisme que reprĂ©sente l'ennemi. Il plaide pour le caractĂšre humaniste et libĂ©rateur de la lutte elle n'implique pas de ne plus haĂŻr la guerre, mĂȘme s'il est nĂ©cessaire d'en passer par ses mĂ©thodes. Ce message est d'autant plus Ă©mouvant que Robert Desnos est mort en dĂ©portation en 1945. Cecoeur qui haĂŻssait la guerre voilĂ  qu'il bat pour le combat et la bataille ! Ce coeur qui ne battait qu'au rythme des marĂ©es, Ă  celui des saisons, Ă  celui des heures du jour et de la nuit, VoilĂ  qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines un sang brĂ»lant de salpĂȘtre et de haine. Et qu'il mĂšne un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent Et qu'il n'est pas
Ce coeur qui haĂŻssait la guerre voilĂ  qu’il bat pour le combat et la bataille ! Ce coeur qui ne battait qu’au rythme des marĂ©es, Ă  celui des saisons, Ă  celui des heures du jour et de la nuit, VoilĂ  qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un sang brĂ»lant de salpĂȘtre et de haine. Et qu’il mĂšne un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent Et qu’il n’est pas possible que ce bruit ne se rĂ©pande pas dans la ville et la campagne Comme le son d’une cloche appelant Ă  l’émeute et au combat. Écoutez, je l’entends qui me revient renvoyĂ© par les Ă©chos. **** Mais non, c’est le bruit d’autres coeurs, de millions d’autres coeurs battant comme le mien Ă  travers la France. Ils battent au mĂȘme rythme pour la mĂȘme besogne tous ces coeurs, Leur bruit est celui de la mer Ă  l’assaut des falaises Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un mĂȘme mot d’ordre RĂ©volte contre Hitler et mort Ă  ses partisans ! Pourtant ce coeur haĂŻssait la guerre et battait au rythme des saisons, Mais un seul mot LibertĂ© a suffi Ă  rĂ©veiller les vieilles colĂšres Et des millions de Francais se prĂ©parent dans l’ombre Ă  la besogne que l’aube proche leur imposera. Car ces coeurs qui haĂŻssaient la guerre battaient pour la libertĂ© au rythme mĂȘme des saisons et des marĂ©es, du jour et de la nuit. Extrait de L’honneur des PoĂštes Minuit, 1946 et repris dans "Domaine Public" par PoĂ©sie/Gallimard
Ce cƓur qui haĂŻssait la guerre » de Robert Desnos PrĂ©sentation: La poĂ©sie, Ce cƓur qui haĂŻssait la guerre, date de 1943. Son auteur, Robert Desnos, est souvent associĂ© Ă  la seconde guerre mondial de part son engagement Ă  la rĂ©sistance qu'il illustre dans des poĂšmes qu'il publie clandestinement.
La voix du poĂšteRobert Desnos - Ce cƓur qui haĂŻssait la guerre Temps de lecture 3 minutes Le Coeur, par Henri Matisse 1869-1954Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat © Succession H. Matisse Ce cƓur qui haĂŻssait la guerre voilĂ  qu’il bat pour le combat et la bataille !Ce cƓur qui ne battait qu’au rythme des marĂ©es, Ă  celui des saisons, Ă  celui des heures du jour et de la nuit,VoilĂ  qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un sang brĂ»lant de salpĂȘtre et de haineEt qu’il mĂšne un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflentEt qu’il n’est pas possible que ce bruit ne se rĂ©pande pas dans la ville et la campagneComme le son d’une cloche appelant Ă  l’émeute et au je l’entends qui me revient renvoyĂ© par les non, c’est le bruit d’autres cƓurs, de millions d’autres cƓurs battant comme le mien Ă  travers la battent au mĂȘme rythme pour la mĂȘme besogne tous ces cƓurs,Leur bruit est celui de la mer Ă  l’assaut des falaisesEt tout ce sang porte dans des millions de cervelles un mĂȘme mot d’ordre RĂ©volte contre Hitler et mort Ă  ses partisans !Pourtant ce cƓur haĂŻssait la guerre et battait au rythme des saisons,Mais un seul mot LibertĂ© a suffi Ă  rĂ©veiller les vieilles colĂšresEt des millions de Français se prĂ©parent dans l’ombre Ă  la besogne que l’aube proche leur ces cƓurs qui haĂŻssaient la guerre battaient pour la libertĂ© au rythme mĂȘme des saisons et des marĂ©es, du jour et de la nuit. Extrait du recueil posthume DestinĂ©e arbitraire Ă©ditĂ© par Marie-Claire Dumas © Gallimard, 1975 Robert Desnos entre dans le rĂ©seau clandestin Agir en 1942. La Gestapo l’arrĂȘte le 22 fĂ©vrier 1944. DĂ©portĂ©, il meurt du typhus Ă  Terezin le 8 juin 1945. Durant les annĂ©es 1920, le pape AndrĂ© Breton l’avait adoubĂ© prophĂšte du surrĂ©alisme. Mais Desnos s’était Ă©mancipĂ© de l’écriture automatique. Il exerçait sa curiositĂ© insatiable Ă  la presse et Ă  la radio, en vers comme en prose. Lui qui fut agent de publicitĂ© mettra son art au service de la RĂ©sistance sans le corrompre. Ce cƓur qui haĂŻssait la guerre
 » paraĂźt en juillet 1943 dans la revue L’Honneur des poĂštes. On y reconnaĂźt le goĂ»t de Desnos pour une langue populaire. Il multiplie les structures prosaĂŻques, choisit une structure argumentaire simple pour une plus grande efficacitĂ©. Les dĂ©monstratifs, les voilĂ , la deuxiĂšme personne d’écoutez contribuent Ă  impliquer le lecteur. Le poĂšme tout entier se fonde sur l’idĂ©e de diffusion. Le battement d’un cƓur Ă©tend son influence dans un individu puis des millions. L’image s’appuie sur les rĂ©alitĂ©s du corps et la symbolique du sang, avant que le poĂšte ne donne Ă  ce bruit les caractĂ©ristiques d’un Ă©lĂ©ment naturel puissant et irrĂ©sistible comme la marĂ©e ou les saisons. Admirez la concision du mot d’ordre RĂ©volte contre Hitler et mort Ă  ses partisans ! » S’il n’y a pas combattu, Robert Desnos reste marquĂ© par le souvenir de la PremiĂšre Guerre. Mais un seul mot a suffi Ă  rĂ©veiller les vieilles colĂšres. Il constatait Ă  la mĂȘme Ă©poque En dĂ©finitive ce n’est pas la poĂ©sie qui doit ĂȘtre libre, c’est le poĂšte. » À lire, ƒuvres en Quarto »chez Gallimard Vous avez aimĂ© ? Partagez-le ! N° 58 27 Mai 2015 Le mot de...ObĂ©issance Robert SolĂ© Je rĂ©siste, tu rĂ©sistes, il rĂ©siste
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